Ilfait référence à la capacité d' interagir avec d'autres personnes, que ce soit pour établir des contacts sociaux ou professionnels, entre autres. Cette intelligence permet aux gens de reconnaître et de distinguer les sentiments, les émotions et les intentions d’autres personnes.
La gestion des émotions passe avant tout par la mise en mots de ses ressentis, par l’expression de nos perceptions. Le support de la parole permet de mettre à distance certaines émotions trop envahissantes et de conscientiser des émotions restées à l’état brut parfois depuis l’enfance… L’intérêt de la verbalisation de l’émotion Nous ressentons des émotions tout au long de la journée peur, plaisir, désir, tristesse… celles si s’enchainent parfois rapidement. La plupart de ces ressentis échappent à notre conscience, nous traversent puis sont remplacés par d’autres pensées, d’autres perceptions. Pour vivre plus en lien avec ses émotions, la parole est un moyen de leur donner corps », de s’imprégner plus intensément de ce qui se joue au travers de l’émotion. La mise en mot peut se faire auprès d’une personne proche, d’un professionnel de la parole ou parfois simplement avec soi même… Le cadre nécessaire à la verbalisation On peut difficilement à la fois vivre une émotion plus ou moins intense et en même temps en comprendre la portée, mesurer la résonnance intérieure qu'elle peut génèrer en soi. Un cadre spécifique est donc nécessaire à la verbalisation de l’émotion. En effet, se concentrer sur une émotion nécessite calme, apaisement et temps disponible. Il est donc important de se trouver dans un contexte éloigné de l’agitation, des sollicitations ou autres entraves à la libre pensée bruits, sonneries…. Ensuite, l’interlocuteur doit lui aussi ou elle aussi se montrer suffisamment disponible à l’écoute et à l’accompagnement de la parole. Le processus de mise en mot de l’émotion Mettre en mot ses émotions répond au principe de libre association ». L’idée est de laisser aller les images qui viennent à l’esprit en lien avec l’émotion. Il peut s’agir de souvenirs partagés avec une personne que l’on a aimé, d’images spécifiques d’un moment de notre enfance ou encore de ressentis collectifs d’une émotion collective. Ce processus d’écoute de soi et de verbalisation permet alors de remonter le fil de l’émotion, d’en écouter ses origines potentielles qui peuvent être multiples… En cela, d’entrer plus en profondeur avec celle ci tout en discernant plus précisément les échos qui s'y associent.
Leschercheurs s’entendent généralement pour reconnaître 6 émotions de base (qui peuvent être déclinées selon leur intensité) : peur (inquiétude, anxiété, insécurité) colère (irritabilité, frustration, rage) tristesse (mélancolie, déception) joie (plaisir, satisfaction, orgueil amour (affection, passion) dégoût (mépris, rejet).
Faut-il apprendre à mettre de la distance » dans la relation d’aide ? Vous n’échapperez jamais à ce dont vous n’avez pas la connaissance réelle. C’est une certitude. Comment pouvez-vous être libres d’un ennemi, d’un danger, d’une prison que vous ne connaissez pas ? C’est la Connaissance qui donne la maîtrise et la liberté. » Arnaud Desjardins. Le mois dernier, par le biais de l’espace Poser une question » de mon site internet, je reçois ce courriel désemparé Je suis infirmière en réanimation depuis 8 mois environ, diplômée depuis 2 ans. Je suis tombée sur votre site en recherchant sur internet des conseils sur comment prendre du recul par rapport aux situations que je vis au travail. J’ai beaucoup de mal à laisser les problèmes au boulot » comme on dit… Pour vous donner un exemple j’ai pris en charge une jeune fille de 19 ans qui est décédée d’une méningite et j’ai souffert d’un torticolis pendant un mois, je savais que c’était lié… J’ai beaucoup de mal à accepter les décès des personnes dont je me suis occupée. Alors on me dit qu’il faut m’endurcir mais je ne me vois pas faire ce travail avec un cœur de pierre ! En plus de ça je me sens coupable parce que je suis de plus en plus agressive envers mon ami, en fait je me défoule un peu sur lui !… Je crois tout simplement que j’aurai besoin d’en parler mais je ne sais pas vers qui me tourner… Si vous avez un conseil à me donner, il sera le bienvenu, sinon cela m’aura quand même fait du bien d’exprimer ce qui me pèse sur le cœur par écrit… Merci. » Quelques jours plus tard, cet autre message désespéré Infirmière depuis près de 20 ans dont 3 ans en long séjour, je suis en arrêt pour dépression nerveuse depuis 2 mois suite au burn-out selon mon médecin je n’ai plus rien à donner, je suis vidée, je ne supporte plus de voir souffrir, ni mourir, peut-on s’en sortir et comment, car pour le moment, ma seule solution est de tout arrêter… » Au cours de leurs études et de leurs formations, les instructeurs des différents types d’aidants éducateurs, soignants, assistantes sociales, psychologues se sentent justifiés d’insister sur la nécessité de mettre de la distance, pour l’aidant, entre lui-même et l’aidé ». La plupart des jeunes infirmières se voient prodiguer ce genre de conseils par leurs ainés Tu ne devrais pas t’investir autant », ou encore la simple prédiction négative et manipulatrice Tu verras, tu ne pourras pas tenir longtemps en continuant ainsi », qui laisse le plus souvent les novices mal à l’aise et dubitatives quant à leur rôle. En groupe de formation, j’entends souvent des aidants concéder C’est vrai, au début je m’impliquais trop, aujourd’hui, j’ai appris à mettre de la distance, à faire en sorte que les choses ne me touchent plus autant, j’ai appris à m’endurcir. » Un directeur de Maison de Retraite me disait récemment Plus la fin de la vie de Madame X – qui se meurt d’un cancer du foie avec blocage biliaire – approche, plus les aides-soignantes de ma maison s’investissent auprès d’elles et plus je les sens déprimer. Il faut absolument qu’elles apprennent à mettre de la distance ! » Dans un Groupe de Parole que j’anime, un Conseiller à l’Emploi partageait Il faut absolument que je parvienne à mettre de la distance vis-à-vis de personnes au vécu aussi dramatique, sinon je n’ai plus qu’à changer de boulot ! » Pourquoi les aidants croient-ils devoir mettre de la distance ? Il est vrai que le premier souci de l’aidant doit être de se préserver lui-même car s’il ne le fait pas, il risque de devenir une victime dans sa relation à l’autre. Si l’espèce humaine a réussi à se préserver, c’est certainement parce qu’elle fonctionne communément de cette manière basique elle s’éloigne de ce qu’elle considère comme un danger, donc de ce qui lui fait peur. La mise à distance est donc le moyen premier que nous employons vis-à-vis de ce que nous craignons. Regardons de plus près de quoi l’aidant a peur. Comme le dit si bien cette élève infirmière en train de mourir, dans sa lettre désormais célèbre1 Pourquoi avez-vous peur ? Après tout, c’est moi qui meurs ! » N’est-ce pas la personne âgée, atteinte d’un cancer du foie avec blocage biliaire , qui se meurt, alors de quoi les aides-soignantes du service ont-elles peur ? Ce n’est pas le Conseiller à l’Emploi qui vit aujourd’hui la situation dramatique du chômage mais la personne assise en face de lui. Pourquoi avons-nous peur à la place de l’autre ? Une aide-soignante, rencontrée à l’occasion d’une formation sur l’accompagnement des personnes en fin de vie, nous met sur la voie Comment voulez-vous que j’ose me confronter à la douleur de cette famille qui vient de perdre sa vieille mère quand le simple souvenir de la mort de la mienne me remplit de terreur ? » Nous découvrons donc que quand un être humain se retrouve face à une situation ou un événement qui lui rappelle un vécu personnel traumatisant, il ne peut pas faire autrement que de le craindre pour lui-même, même s’il n’est pas, ici et maintenant, mis en cause. Parce que notre développement, depuis l’enfance, se fait par cristallisation autour d’impressions emmagasinées dans l’inconscient, nos souvenirs traumatisants nous obligent à agir en nous protégeant afin d’apaiser une souffrance insupportable. Parce que la douleur de cette famille rappelle au psychisme de cette aide-soignante un souvenir personnel trop douloureux, elle ne peut pas agir autrement qu’en tentant de toutes ses forces de l’éviter. Ainsi, l’aidant en proie au malaise est animé par une confusion des rôles qui l’amène à redouter pour lui, ce qui arrive à l’autre. Parfois, cette confusion des rôles amène l’aidant à penser qu’il doit faire pour l’aidé ce qui ne fait pas partie de sa tâche propre… comme cette aide-soignante qui emporte régulièrement chez elle pour le laver, le linge sale d’une pensionnaire seule au monde plutôt que d’alerter sa Surveillante du problème. Incapable de voir la limite de son rôle, prenant sur elle » c’est-à-dire prenant contre elle », elle s’oblige contrainte par son idéal de bonne » soignante à faire ce qu’elle se reproche de n’avoir pas fait pour sa grand-mère, par exemple. Cette confusion des rôles fait que certains aidants ne peuvent pas vivre autre chose que de la pitié pour l’aidé. Ainsi ce psychologue de ma connaissance qui, après beaucoup d’hésitations, décide d’aller rendre visite à sa collègue, victime d’une attaque cérébrale et totalement paralysée dans son lit. Prenant son courage à deux mains en fait, tentant d’agir contre sa peur, il se rend à l’hôpital pour découvrir qu’il lui est impossible de pousser la porte de la chambre de sa collègue malade et qu’il ne peut que rebrousser chemin. Poussé par son émotion de pitié qui le faisait souffrir de l’état de sa collègue, ce psychologue a pensé qu’il devait être capable d’aller la soutenir dans une situation aussi dramatique. La pitié est une émotion négative parce qu’elle nous fait agir non pas en harmonie avec nous-même mais contraint, là encore, par notre idéal. Il a donc couru à l’échec et s’en est voulu culpabilité de n’être pas conforme à l’image qu’il avait de lui et de ce dont devait être, à ses yeux, capable un psychologue. Or ce n’est ni de souffrir de l’état de l’aidé, ni de culpabiliser de ses incapacités temporaires qui nous aidera à aider ! Souffrir de la souffrance de l’autre ne rajoutera que de la souffrance à la souffrance et rendra notamment l’aidant dépendant de son besoin de s’en protéger. Une fois encore, la confusion des rôles animée par les bons sentiments » je dois être à la hauteur… empêche celui qui veut aider de le faire. D’ailleurs, l’élève infirmière en train de mourir1 dont nous parlions plus haut poursuit Ne nous disait-on pas, dans les cours de psychologie, que si on approche la pathologie du mourant avec sa propre pathologie, cela ne peut que nuire à la relation d’accompagnement ? Et que pour pouvoir être au clair avec l’autre, il faut connaître ses propres sentiments ? » Ceci dit, la plupart des aidants, font par devoir, ou comme ils peuvent, avec la souffrance et la mort mais ils en crèvent », et soit se réfugient dans la dépression, soit décident de s’endurcir en se convainquant qu’il leur faut prendre de la distance vis-à-vis de ceux qu’ils se proposent d’aider. La prise de distance est la solution que croit avoir trouvée l’aidant qui ne sait quoi faire d’autre pour se protéger d’une relation qui lui fait peur, soit parce qu’il redoute l’état de l’autre pour lui-même, soit parce qu’il se sent en porte à faux dans la relation honte, culpabilité. Incapable d’imaginer un autre comportement, il pratique la politique de l’autruche. Un peu comme une mère qui, se sentant démunie devant les hurlements de son bébé, fermerait la porte de sa chambre et se réfugierait dans le salon pour ne plus l’entendre. C’est parfois ce qui se passe dans les services de gériatrie ! La mise à distance dans la relation d’aide est le sauve-qui-peut de l’aidant qui va peu à peu se blinder au point de ne plus avoir la sensibilité suffisante pour être capable de discerner l’opportunité de ses interventions. C’est vrai que j’entends souvent dire de la part des personnes qui gèrent mal leur sensibilité qu’elles auraient rêvé d’être moins sensibles. Elles croient pouvoir fermer les vannes de leur sensibilité en parlant fort, regardant peu la personne qu’elles sont censées aider, et surtout en ne l’écoutant pas vraiment. En mettant de la distance, elles ne sont bien sûr pas en mesure de lui répondre de manière juste2. Comme telle infirmière qui, ne pouvant pas s’ouvrir à la peine d’une personne âgée lui confiant en pleurant qu’elle aimerait voir son fils aîné, a cru pouvoir la consoler en lui disant de penser aux enfants de sa fille qui sont si mignons ». A votre avis, la vieille dame s’est-elle sentie comprise et a-t-elle été réconfortée ? Loin des yeux, loin du cœur », dit-on, la prise de distance endurcit. Avec beaucoup de sensibilité, la jeune infirmière qui m’a écrit pressent le piège en exprimant Je ne me vois pas faire ce travail avec un cœur de pierre ! » La mise à distance, même si elle le protège momentanément, ne peut que frustrer l’aidant – qui s’éloigne en même temps de ce qui l’a poussé à vouloir consacrer sa vie professionnelle à s’occuper de ceux qui souffrent. Comment en effet concilier le souci de l’autre », le fait de s’impliquer suffisamment pour aider et la nécessité de se préserver pour ne pas se perdre ? Peut-on encore parler de relation d’aide lorsque l’aidant ne s’implique qu’avec réticence ? Une interview du Dalaï Lama3 me revient en mémoire Il m’est arrivé de rencontrer des médecins qui travaillaient derrière d’énormes machines en n’éprouvant apparemment aucune émotion humaine ; ça fait une drôle d’impression. Ces praticiens avaient peut-être de grandes capacités professionnelles, mais ils ne m’inspiraient aucune confiance. » Et peut-on aller mieux si on n’a pas confiance dans la personne qui vous soigne ou vous accompagne ? J’en appelle à l’expérience de chacun d’entre nous. Il vous est sans doute arrivé de rencontrer des médecins pour lesquels vous n’étiez visiblement qu’une pathologie à soigner et qui ne croyaient pas devoir prendre l’être humain en considération. D’expérience, je me sens mieux soigné par un médecin souriant, qui s’intéresse à mon cas en toute sincérité. » poursuit le Dalaï Lama 3 . La relation d’aide demande donc,pour exister, l’authenticité et la sincérité de celui qui l’entreprend, car ce sont ces qualités qui permettent en retour la nécessaire confiance de l’aidé sans laquelle aucune aide ne peut aboutir. Comment alors ne plus courir le risque de se perdre dans la relation à l’autre ? Il est dangereux pour nous comme pour ceux que nous prétendons aider d’entrer en relation d’aide sans s’y être préalablement préparé ; le drame est que certains aidants, la tête bien pleine » de connaissances théoriques et techniques, découvrent leurs malaises sur le tas, en situation d’aide. Là, en proie à la peur quand ils veulent bien la reconnaître, ils n’ont pas d’autre recours que de céder à la prise de distance, en se convainquant eux-mêmes qu’ils doivent moins s’investir personnellement. Or c’est une lapalissade, la mise à distance… éloigne ! Pour ne plus devoir se blinder, pour ne plus devoir mettre de la distance entre l’aidé et nous, nous avons besoin d’apprendre à entrer en relation d’aide. Ce n’est certes pas le fruit du hasard si la formation que j’anime depuis plus de 15 ans sur le thème de l’accompagnement des mourants s’intitule Se préparer à accompagner les mourants », et qu’on y pratique un certain nombre d’exercices dont celui de nous situer personnellement par rapport à notre propre mort ou celui de faire le bilan de ses propres valeurs ». Car l’un des objectifs exprimés de cette formation est de permettre à ceux qui y participent de commencer de répondre à certaines de leurs interrogations sur la mort comme d’engager un processus de réconciliation avec leur propre crainte de la mort. Accompagner la vie d’une personne jusqu’à sa mort, écouter une femme ou un homme en proie au désespoir d’avoir perdu celui qu’elle aime, accueillir un adolescent au bord du suicide ou recevoir la colère d’un salarié victime d’une injustice n’est possible pour un humain aidant que parce qu’il a fait lui-même le plus gros du travail avec ses propres émotions4. Sinon, de même que l’aidé non accueilli par l’aidant souffre, l’aidant non accueilli par lui-même est en proie au mal-être qu’il projettera en retour sur l’aidé. Comment travailler sur ses émotions ? La première chose à établir est que, quelle que soit l’émotion, si elle est là, nous ne pouvons que composer avec elle. Parce que nous n’avons pas le pouvoir qu’elle ne soit pas là, donc que nous ne pouvons pas l’éliminer, il nous reste comme seule possibilité de faire avec ». Faire avec » c’est devenir capable de ne pas rajouter un refus je ne devrais pas ressentir ce que je ressens donc une émotion à l’émotion première ce que je sens. Prenons l’exemple de Béatrice, une infirmière qui est particulièrement touchée par le drame d’Hervé, 14 ans, atteint d’un cancer des os, qui a été successivement amputé du pied droit, de la jambe et maintenant de la hanche et pour qui le pronostic est très sombre parce que des métastases envahissent presque tous ses organes principaux. Une nuit, après un sondage vésical, Hervé lui demande Tue-moi cette nuit pendant qu’il n’y a personne. » Premier cas de figure l’identification inconsciente. Béatrice, qui ne se connaît pas ne sait pas que si elle est littéralement terrorisée par la demande d’Hervé, au point de ranger rapidement le matériel et de sortir discrètement de sa chambre sans avoir dit un mot, c’est parce qu’elle l’associe à ce qu’elle redoute le plus personnellement une souffrance telle qu’elle engendre une demande d’euthanasie. Elle n’a pas conscience que cette demande réveille en elle le formidable malaise qu’elle a vécu à 6 ans en secondant sa mère auprès de son grand-père qui criait toutes les nuits et suppliait qu’on mette fin à ses souffrances atroces. Elle est donc la victime de ce qu’elle n’a pas reconnu en elle et qui est actif tant qu’il n’est pas reconnu ! Pire, elle rajoutera une difficulté à sa difficulté, une souffrance à sa souffrance, une émotion à son émotion convaincue que la demande d’euthanasie d’un enfant de 14 ans est nécessairement horrible parce que c’est ce qu’elle craint le plus donc incapable d’y faire face, elle s’en voudra de son incapacité à être à la hauteur de la relation d’aide qui lui est demandée. Condamnée à la fuite, elle sombrera dans la mauvaise conscience et la culpabilité. Cette situation est banale et habituelle. Quand elle se répète jour après jour et année après année ce qui est souvent le cas, elle mène l’aidant au burn-out. Second cas de figure l’acceptation de soi et de ses limites. Béatrice qui se connaît, donc qui connaît les principales causes de ses émotions parce qu’elle les a étudiées sait que si elle est tellement affectée par la demande d’euthanasie de cet enfant, c’est parce qu’elle l’associe à la mort douloureuse de son grand-père à une époque de sa vie où elle était impuissante. Elle se sert alors de la connaissance qu’elle a d’elle-même comme d’une force en ce sens qu’elle ne nie pas ce qui lui fait si peur et lui rappelle une telle souffrance elle ne rajoute pas un refus à son émotion, elle s’y ouvre, s’appuie dessus et tente de toute sa force d’accepter sa limite Ici maintenant, je suis ce que je suis, et il n’y a rien d’autre » ce qui, je me permets de vous le rappeler, ne laisse rien présager du futur. La connaissance de soi permet d’être en contact avec la réalité de ce qui est dans l’instant, donc de ne plus avoir besoin de nos interprétations c’est trop horrible, cela ne devrait pas toucher des enfants – qui sont à l’origine de nos émotions perturbatrices ultérieures. Il est donc très important de garder à l’esprit que si nous ne pouvons rien faire pour stopper nos émotions premières, il est par contre en notre pouvoir d’agir pour éviter qu’elles ne durent en se multipliant. Il est donc possible si nous nous donnons les moyens de l’accepter de laisser l’émotion perturbatrice simplement se dissoudre. Béatrice donc, ayant accepté le jaillissement de sa mémoire et n’y surajoutant aucun refus pourra répondre en aidante » à la demande de la situation en disant, par exemple, à Hervé Je sens qu’on a besoin de parler tous les deux… », elle pourra écouter ce qu’il a besoin de dire de sa peur – à lui – de souffrir et de mourir et cela lui permettra peut-être même de réparer un peu… en faisant avec Hervé ce qu’elle n’avait pas pu faire avec son grand-père. Quand l’être humain n’est plus en contradiction, divisé contre lui-même, il devient naturellement capable de faire ce qu’il faut » dans le cadre de son rôle2, c’est-à-dire de ne plus devoir obéir à ses contradictions internes. Je récapitule le travail de base pour un aidant est de gérer donc d’accepter ses propres émotions pour qu’elles ne le troublent pas au point de l’empêcher d’aider. L’aidant – au quotidien – se retrouve confronté aux émotions des autres, il ne peut gérer cette confrontation avec bonheur que parce qu’il a appris à gérer ses propres émotions, sinon, il se perd dans celles des autres qu’il confond avec les siennes. L’idée selon laquelle il est souhaitable de mettre de la distance psychologique » dans la relation d’aide est donc un faux semblant et un leurre, un mensonge à soi-même, parce qu’en mettant cette distance nous ne faisons que conforter le malaise émotionnel qui nous la fait mettre. Un peu comme un enfant qui se raconte à lui-même qu’il n’a pas peur… alors qu’il tremble de peur. Pour nous comme pour les autres, seul l’accueil de l’émotion telle qu’elle est » est aidant ». Pour garder l’équilibre et ne pas sombrer dans le burn-out, l’aidant doit apprendre à accueillir la vérité de ce qu’il vit, de ce qu’il sent, sans rien dissimuler, pour devenir capable d’accueillir ce que vit et sent l’aidé. Tant que l’aidant vivra sa pratique professionnelle dans la crainte et la confusion des rôles identification donc oubli de l’altérité5, il ne pourra pas être accueil » et se condamnera à plus ou moins rejeter l’aidé en s’en méfiant. Parce que l’aidant vivra dans sa chair, c’est-à-dire au plus profond du ressenti qu’il a de lui-même, qu’il n’est pas l’aidé, donc qu’il est distinct de lui,il n’aura plus le besoin de mettre de la distance vis-à-vis de lui. C’est parce qu’il n’y a plus de méprise ni de confusion possible entre l’aidant et l’aidé qu’une ouverture plus grande est possible. L’aidant distinct de l’aidé n’a plus besoin d’être distant de lui. Je redonne la parole à l’élève infirmière1 en train de mourir J’ai encore entre un et six mois à vivre, un an peut-être, mais personne n’aime aborder ce sujet. Je me trouve donc en face d’un mur qui est tout ce qui me reste. Personne ne veut voir le malade mourant en tant qu’être humain et par conséquent ne peut communiquer avec moi. » Pourquoi les soignants ne veulent-ils pas voir le malade mourant comme un humain ? Parce qu’ils en ont peur. Pourquoi en ont-ils peur ? Parce qu’ils sont dans la confusion entre eux et lui. S’ils remettent les choses à leur place Je suis moi, il est lui, ils vont pouvoir s’ouvrir au malade tel qu’il est. Pour pouvoir communiquer avec l’aidé, il est nécessaire de le voir, de l’appréhender tel qu’il est ». Si, sur un champ de bataille, la plaie d’un enfant – occasionnée par un obus – rend un secouriste trop mal à l’aise, il ne pourra pas le soigner. Pour qu’il puisse soigner cet enfant, ce secouriste doit accepter, de tout son être, d’avoir été touché par lui, ce qui lui permettra de sentir qu’il n’est pas cet enfant blessé et, l’ayant senti les rôles de chacun étant clairement délimités, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider distinct mais non distant. Cette attitude d’acceptation lucide de l’aidé distinct permettra aux aidants de ne plus avoir besoin de mettre de la distance, d’entrer dans une relation d’aide donc dans une relation humaine. Je vous propose une définition simple de la relation aidante au niveau psychologique Aider l’autre, c’est lui permettre de détendre ses tensions. » Pour permettre à l’aidé de se détendre, nous avons à lui montrer notre chaleur humaine, à nous intéresser à lui en toute sincérité. Cette fameuse lettre de l’ élève infirmière1 en train de mourir le dit avec simplicité Si nous pouvions seulement être honnêtes, admettre nos peurs, nous toucher mutuellement. Votre professionnalisme serait-il vraiment menacé si vous alliez jusqu’à pleurer avec moi ? Est-il vraiment exclu que nous communiquions vraiment pour qu’à l’heure où ce sera mon tour de mourir à l’hôpital, j’aie auprès de moi des amies ? » Attention la confusion est sous roche… j’entends penser certains de mes lecteurs… Alors si je comprends bien, il faut pleurer avec ceux qui pleurent… qu’allons-nous devenir ! Et puis pourquoi devrions-nous être les amis de ceux qui vont mourir ?! » La principale qualité de l’aidant étant l’honnêteté, il n’est pas question de jouer » avec l’aidé. Etre honnête, c’est oser être ce que l’on est. Je m’explique si en face de cette personne souffrante, vous n’éprouvez aucune émotion particulière, il n’y a aucun problème le problème serait de penser devoir en ressentir une, ici maintenant, l’aidant ne peut aider que sur la base de ce qu’il est. Mais si – par contre – en face de cette personne souffrante, vous éprouvez une émotion de tristesse par exemple, cela n’est pas un problème non plus le problème serait de penser devoir la lui cacher, un aidant peut, bien sûr, être touché dans son humanité et s’il accepte d’être l’aidant qu’il est, il renverra à l’aidé une image congruente, conforme à ce qu’il est, par exemple celle d’un aidant momentanément en proie à la tristesse. Souvenons-nous que ce ne sont pas nos émotions qui nous usent en fait elles nous aident à vivre en nous permettant de gérer des situations mais leur refus. L’émotion de tristesse devant l’aidé n’est pas le problème, le problème serait son refoulement à travers la honte de soi. Sur le visage d’un aidant, touché par le vécu de l’aidé, une larme coule. Parce qu’il l’accepte, cette larme n’est pas un problème pour lui, elle peut même faire sentir à l’aidé combien son histoire l’a touché. Cela s’appelle la compassion, et c’est à ce moment que l’aidant et l’aidé sont vrais » unis dans leur humanité. Cette relation vraie » permettra à l’aidé de se sentir accueilli, donc de pouvoir partager en retour ce qui lui est intime et le touche profondément. La relation d’aide ne doit pas se conjuguer en termes de il faut » mais en termes de je peux »… alors j’y vais. En fait – et peut-être contre toute attente – nos émotions d’aidants ne sont pas des obstacles à la relation d’aide car elles sont la part humaine à travers laquelle nous nous exprimons. J’ai envie de partager avec vous cette interview du Dr. Baghded Sereir, médecin dans un service de cancérologie, que j’ai retranscrite à partir du film de Jean-Xavier de Lestrade La vie jusqu’au bout 6 » Question du journaliste Vous réagissez d’abord en tant qu’humain ou en tant que médecin ? Ou c’est la même chose ? Le Dr. Sereir Pas forcément, mais je ne pense pas que ce soit la même chose, comme je fonctionne, c’est en tant qu’humain d’abord. Ce que je pense primordial en fin de vie, c’est l’aspect humain qui prime sur tous les autres. C’est à partir de ce contact humain qu’on pourra mettre en place tout ce qui est secondaire et néanmoins trèsimportant, le côté technique, soulagement et accompagnement. Le journaliste Le fait de côtoyer la mort des autres vous a rendu plus humain ? Le Dr. Sereir Plus que ça, pas seulement humain dans le sens où on comprend et on essaye de remédier à la souffrance de l’autre, où on essaye d’apporter une certaine chaleur. C’est presque un honneur, d’être, de partager un certain nombre de choses, d’être accepté, à ce moment là par celui qui finit sa vie. Moi, j’ai appris ça en étant à côté des gens en fin de vie qui étaient débordants d’émotions, d’intelligence, de créativité. Et cette générosité qu’on nous donne une fois, fait qu’on laisse un petit peu la carapace tomber. » Que se passera-t-il au moment où, plutôt que de la renforcer, nous oserons laisser un petit peu la carapace tomber » ? Non, nous ne tomberons pas dans la dépression j’espère vous avoir fait sentir que la dépression du burn-out est le résultat du refoulement de nos propres peurs, au contraire nous nous ouvrirons encore davantage, en ressentant au fond de nous que nous sommes des privilégiés de pouvoir travailler dans un tel contexte. Mais le Dr. Sereir le dit tellement mieux que moi Le journaliste A aucun moment vous n’avez imaginé partir d’ici, fuir cet endroit ? Le Dr. Sereir Non, au contraire. Non, pas du tout. Mais c’est vrai, quand on parle à des collègues, à ceux qui n’ont pas côtoyé ces maladies graves, ces fins de vie, c’est vrai qu’il y a une étape à franchir qui est celle-là. Accepter ses propres faiblesses, retrouver un équilibre avec soi-même pour pouvoir apporter quelque chose aux autres. S’accepter déjà en tant que quelqu’un qui finira un jour et accepter la mort comme une fin pour nous tous. En fait, il faut avoir une certaine philosophie de la vie, et la mienne rejoint ce que je fais. Je ne me sens pas malheureux de faire ça. Au contraire, je pense que c’est une chance, c’est une chance de pouvoir faire ça. » Je vous souhaite donc – à vous jeune infirmière qui avez partagé avec moi votre errance – de lui trouver un sens, c’est-à-dire de comprendre ce qui en vous vous entraînerait à devoir vous endurcir plutôt qu’à accepter les décès auxquels vous êtes confrontée car, je suis d’accord avec vous, il n’est pas possible de faire ce travail avec un cœur de pierre. Laisser les problèmes au boulot » n’est que le conseil simpliste de ceux qui, ne savent pas gérer les leurs. Laisser les problèmes au boulot » n’est tout simplement pas possible car avoir un problème, c’est avoir quelque chose qui nous trotte dans la tête et, quand cela nous arrive, nous n’avons pas la possibilité, la liberté de le mettre de côté ! Par contre il est possible plutôt que de le laisser trotter dans notre tête, de nous y confronter afin de le voir comme inhérent à notre pratique, puis de l’accepter comme tel pour qu’enfin il se dissolve. C’est la confrontation à nos difficultés qui nous permettra de les résoudre, rien d’autre. Comme nous l’avons vu, avec le cas Béatrice, c’est quand elle s’est confrontée à ses propres émotions, qu’elle a pu agir vraiment de manière juste en faisant sentir à Hervé qu’elle le comprenait. Votre travail demande votre bonne volonté, votre honnêteté notamment vis-à-vis de vos propres sentiments et votre ouverture. Souvenez-vous que vos émotions – comme les émotions des autres – ne sont problématiques pour vous que parce que vous ne les acceptez pas la difficulté ne réside donc pas dans vos conditions de travail aussi dures soient-elles mais en vous. Remarquez que c’est une bonne nouvelle car s’il n’est pas possible de changer ce qui n’est pas de notre ressort, il nous est possible d’évoluer, si nous le souhaitons vraiment. Posez-vous la question de votre paradoxe Qu’est-ce qui, dans mon histoire personnelle, fait – qu’ayant souhaité du fond de moi-même être infirmière donc m’attendant à être confrontée à la souffrance et à la mort – je me retrouve devant un si grand malaise, voire une impossibilité à accepter la mort de l’autre ? Quand vous dites que vous savez que le déclenchement de votre torticolis était lié à votre refus de voir mourir une jeune fille de 19 ans, c’est très intéressant. Et si vous voulez – à l’avenir – ne plus avoir besoin de déclencher un torticolis, il faut aller voir plus profond en vous. D’où provient ce sentiment de révolte ? Comprenez bien que si vous souhaitez, dans le futur, être capable d’accompagner une jeune personne qui va mourir jusqu’à sa fin, vous devez comprendre ce qui vous en empêchait auparavant. Il est également important que vous voyiez que vos réactions émotionnelles concernant votre entourage proche votre ami sont normales tant que vous n’apprenez pas à gérer seule, ou avec un thérapeute bien choisi, votre malaise, même si je comprends que vous désireriez que cela se passe autrement. Vous faites comme vous pouvez et vous en vouloir ne fait que rajouter une seconde émotion à une première émotion. Encore une fois gérer ses émotions et la culpabilité en est une, c’est les intégrer et non pas les juger en les critiquant ce qui revient à les refouler. Un mot encore, comme vous le dites si bien Je crois tout simplement que j’aurai besoin d’en parler. », je suis d’accord, là aussi, avec vous et c’est pour cela que le Groupe de Parole est si précieux7 pour ceux qui travaillent dans un contexte professionnel potentiellement chargé en émotions ! A vous infirmière depuis près de 20 ans », je souhaite que cette alerte, cette dépression, ce burn-out, vous aide à sentir qu’il est possible d’aider sans se perdre notamment en comprenant comment vous vous y êtes prise pour vous perdre. C’est ce travail qu’à mon sens vous aurez à entreprendre si vous voulez aller au-delà de votre symptôme de dépression. Pourquoi la mort et la souffrance vous sont-elles devenues insupportables à vous ? Cela ne vous sera possible de le comprendre que sur la base du respect de ce que vous êtes et de ce que vous vivez. Puissiez-vous être étonnée, bousculée par les propos du Dr. Sereir cités plus haut Je pense que c’est une chance, c’est une chance de pouvoir faire ça. » Non, ce médecin n’est ni fou ni inconscient, il avance comme il le peut, ici maintenant, en s’ouvrant à l’immensité de la souffrance à laquelle il est confronté. Cet homme a compris que son acceptation est le garant de sa capacité à aider et à soulager la souffrance de l’autre. Puissent ses propos vous aider à retrouver espoir et confiance en vous. Notes 1 Lettre d’une élève infirmière en train de mourir, voir la nouvelle et libre traduction, sur mon blog ICI. 2 Voir mon article intitulé Réponses aidantes ou maladresses nuisibles ? ». 3 Interview accordée par le Dalaï Lama à Fabien Ouaki, en 1996, pour son livre “La vie est à nous”. 4 Voir les articles intitulés Voir ses schémas à l’œuvre pour y renoncer » et Comment devenir soi-même ? » 5 Voir la réflexion sur l’attachement, au début de mon article intitulé Le travail de deuil ». 6 Film de 65 mn, de Jean-Xavier de Lestrade, diffusé le 8 septembre 1998 sur France 3. Au Centre Médical Spécialisé en Cancérologie et en hématologie Praz-Coutant dans l’Isère, 500 patients sont traités par an. Certains, trop gravement atteints, y finissent leurs jours. C’est l’opportunité pour le réalisateur de poser des questions essentielles Quelle attitude adopter face à celui qui va mourir ? Lorsque l’on est médecin ou parent proche comment affronter l’angoisse de celui qui va nous quitter ?Comment faire face à la mort lorsque l’on sait la sienne si imminente ? Un film lumineux sur l’accompagnement. 7 Voir mes articles intitulés Le défi de l’aidant » et Le Groupe de Parole et d’Analyse de la Pratique de la Relation d’Aide ». © 2006 Renaud PERRONNET Tous droits réservés. ————– Moyennant une modeste participation aux frais de ce site, vous pouvez télécharger l’intégralité de cet article 11 pages au format PDF, en cliquant sur ce bouton —————- Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger les fiches pratiques inédites 5 points pour être en harmonie avec soi-même et les autres Comment s’y prendre avec un aidé agressif ? Apprendre à se détendre La ligne de conduite de l’écoute ÉVOLUTE Conseil est un cabinet d’accompagnement psychothérapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes réponses. Avertissement aux lectrices et aux lecteurs Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit et que peut-être vous découvrez est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes. Cliquez ici pour en savoir plus sur qui je suis Cliquez ici pour en savoir plus sur Évolute Conseil Savoirnommer ce que nous ressentons nous aide à mieux décrypter le message et à vider parfois le trop plein émotionnel. Les mots servent aussi à nuancer le niveau d’intensité des émotions qui nous traversent. En ce sens, ce lexique à propos de nos ressentis est utile et précieux pour mettre le doigt plus précisément sur ce que Mis à jour le 23/11/2020 à 15h25 en collaboration avec Pascal Anger psychothérapeute familial et conjugal L’écoute est un élément essentiel des relations humaines. S’il est toujours agréable de la recevoir, il est également important de savoir l’accorder aux autres. Comment améliorer sa capacité d’écoute ? Réponses avec Pascal Anger, thérapeute. La communication est la base d'une relation saine. Être à l'écoute est aussi important qu'être Pourtant, certaines personnes ont plus de mal à prendre ce temps pour l'autre. Pourquoi certaines personnes ont du mal à être à l’écoute ? "Écouter peut parfois être difficile", entame Pascal Anger, psychothérapeute. "Cela nécessite de s’absenter de soi pour n’être qu’une oreille pour l’autre. Il existe peu de lieux où l'on est véritablement c'est ce rôle là que joue la thérapie". "Pour écouter, il faut savoir faire preuve d’empathie, être en capacité d’absorber les émotions de l’autre et de répondre à son appel. Or, certaines personnes ont déjà du mal à être à l’écoute d’elles-mêmes", poursuit le spécialiste. Le thérapeute note également d'autres obstacles à l'écoute Le fait de répéter ce qu’on nous a confié ; De déformer les propos de l’autre ; De dire son désaccord trop franchement sans tenir compte de la sensibilité de l’autre. Autre élément qui vient perturber ce temps d'écoute la peur du silence. "Les gens le redoutent souvent. Je le vois au cabinet par exemple, parfois il est nécessaire de laisser des silences. Mais les personnes demandent de leur parler. C'est cette même peur qui pousse beaucoup de monde à mettre de la musique ou la télé même chez soi. Mais le bruit n’est ni écoute ni silence et il n'y a que ce dernier qui peut permettre d'écouter l’autre véritablement". Pour l'expert, parfois, une personne peut avoir besoin juste d'une présence, sans un mot. Ainsi le thérapeute propose de prendre le temps de se demander si on a le sentiment d’avoir déjà été un jour réellement écouté et par qui. "Les patients ont souvent besoin d’un grand temps d’arrêt et de réflexion. Souvent, même leur ne leur a pas apporté cette écoute véritable. Beaucoup de soucis dans les couples viennent de ce manque d’écoute", rappelle le thérapeute, spécialisé dans les relations conjugales. Est-on moins à l’écoute qu’avant ? "La société actuelle nous invite peu à l’écoute", constate Pascal Anger. "On n'a jamais aussi mal communiqué avec autant de moyens de communication. On reçoit trop d’informations qui nous empêchent d'être en lien avec notre réalité. On ne cherche plus à humaniser le rapport à l'autre. Auparavant nombreux étaient les lieux de rencontres et de parole. Aujourd'hui si l'on s'adresse à quelqu'un dans les transports, ce sera mal perçu dans de nombreux cas. Les bancs publics étaient également un lieu ou s’asseyaient les personnes âgées et une écoute était possible. Aujourd'hui, même les rencontres amoureuses se font de façon virtuelle par le biais d'applications", détaille le thérapeute. Or, pour le professionnel, il est nécessaire de prendre le temps de se poser. "Le rythme effréné dans les grandes villes et ce manque d'écoute pourrait expliquer ce besoin grandissant de retour à la nature pour certains. Ce besoin d’entendre les éléments autour de soi la mer, le vent... Ils vont nourrir notre capacité d'écoute, qui est gommée par le bruit incessant de la ville." "Prendre du temps et prendre son temps". Pour Pascal Anger, le temps que l'on accorde à l'autre va permettre une meilleure écoute. Cela peut sembler évident mais on évite par exemple de regarder son smartphone quand quelqu'un se confie. "Il est aussi primordial d'être dans le non jugement, de conserver une ouverture d'esprit et d'accepter de ce que dit l’autre" Pour être plus à l'écoute, il est aussi important d'être à la sensibilité de l’autre. "On n’est pas dans la même écoute en fonction de l’autre et de ses besoins. Il est intéressant de se demander ce que la personne attend de cet échange". À voir aussi Enfin, l’écoute s’apprend. "Le meilleur lieu pour l'apprendre est la thérapie mais il y a aussi d'autres méthodes. La méditation apprend à s’écouter et renforce ainsi sa capacité à offrir son oreille. Tout ce qui est de la notion du bien être et de l’écoute de soi aide à mieux écouter l’autre". Une bonne écoute se définit par plusieurs éléments selon le professionnel L'absence de jugement ;L’empathie ; La capacité de reformuler et s'adapter à l'autre ; Être présent sans ramener le sujet à soi. "Lorsqu'une personne est à l'écoute, on sent une fluidité dans sa parole, de la chaleur, de l’humanisme, elle rend le dialogue possible", précise Pascal Anger. Bien dans son corps, bien dans sa tête ! Peut-on être trop à l’écoute des autres ? "Il faut faire attention à ce que notre oreille ne soit pas prise comme une décharge ou un lieu de thérapie. Il faut être vigilant par rapport à ce que l’on donne et ce que l’on reçoit, c'est une question d’équilibre. Et cela va dans les deux sens, il faut être en capacité d’entendre que l’on abuse de l’oreille de l’autre", rappelle Pascal Anger. "L’amitié ne sert pas qu’à confier des choses négatives, surtout si cela est redondant. On connaît tous des personnes à l’écoute que l’on va chercher dans les moments durs et cela peut avoir un côté sécurisant mais attention à ne pas en abuser".
lintelligence émotionnelle (IE) désigne la capacité à reconnaître et à maîtriser les émotions en soi et chez les autres (Goleman, 2001). Peter Salovey et John Mayer, les premiers à utiliser l’expression « l’intelligence émotionnelle » dans des écrits publiés, ont initialement défini le concept comme suit :
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On se souvient de la sensation de stress avant un examen par exemple, ou encore de la joie procurée par une surprise. Quand quelque chose nous y fait penser ou qu’on ressent ces mêmes émotions, notre cerveau fait le lien et ces souvenirs remontent. Les émotions et les souvenirs sont donc étroitement liés, au point de modifier le fonctionnement de notre mémoire quand les émotions sont trop fortes voir insoutenables. C’est pourquoi un docteur nous demandera notre état émotionnel et les évènements de vie récents si on vient le voir pour des problèmes d’ études à ce sujet Le fait d’étudier la mémoire en relation avec les émotions est relativement récent, étant donné que l’émotion a longtemps été délibérément mise de côté » par les scientifiques, jugée trop subjective et non rationnelle ; elle était réduite à une sorte de pollution de la pensée ». Selon Pierre Janet philosophe, psychologue et médecin français, 1859-1947, les émotions seraient des phénomènes transitoires et perturbateurs qui viendraient entraver la raison. Or, la raison et les émotions ne sont pas si éloignées, au contraire. De nombreux travaux paraissent aujourd’hui à ce sujet. Les émotions ont une grande influence sur la mémoire, de sorte qu’elles se définissent comme un état affectif intense, lié à la mémorisation. Il a ainsi été montré que les événements émotionnels étaient mieux retenus que les événements neutres, qui n’ont pas procuré d’émotion particulière au sujet quelqu’un de triste se rappellera mieux les évènements tristes que les évènements heureux. En d’autres termes, notre mémorisation dépendra de la sensibilité émotionnelle du moment. Ce point est capital, puisqu’il démontre que la mémoire n’est pas qu’une retenue des vécus, mais opère un tri des informations à mémoriser, cela en fonction des sensations ressenties et de notre humeur. Les études actuelles vont en effet en ce sens et différents travaux montrent que les souvenirs neutres émotionnellement s’enracineraient moins profondément dans la mémoire » que des souvenirs teintés de joie ou de tristesse, de mépris ou d’orgueil. En fait, l’émotion liée à notre propre image gouvernerait notre mémoire, lui ordonnant d’opérer tel tri et de ne retenir alors uniquement les éléments ayant un sens dans notre parcours. L’expérience de l’oubli Cette influence du sujet dans la construction du contenu mémorisé se lit de manière effective dans une étude menée par une chercheuse de l’Inserm de Caen, Géraldine Rauchs. L’étude consiste à tester notre capacité à sélectionner volontairement des informations en mémoire, autrement dit, il s’agit d’une étude sur ce que l’on appelle l’ oubli dirigé ». L'expérience se déroule ainsi faire mémoriser une liste d’éléments à des personnes et leur préciser ensuite ceux qu’ils sont encouragés à oublier, et ceux qu’ils doivent retenir. Parmi ces personnes, certaines sont placées en salle de repos et peuvent ainsi dormir, faire leur nuit », d’autres sont gardées éveillées. L’étude montre que les dormeurs ont davantage oublié les éléments qui devaient être oubliés ! Cette expérience suggère deux choses le sommeil n’est pas simplement un moment de consolidation de la mémoire, mais il est aussi un moment d’oubli et de tri, ce qui conforte la thèse alliant mémoire continue et sélective. La deuxième idée est que la volonté du sujet joue sur la construction de son identité. En effet, c’est parce que j’ai estimé un élément moins important qu’un autre, que je vais pouvoir le sacrifier au profit du rappel d’un autre. La mémoire est donc liée au caractère émotionnel d’un évènement et est également clairement influencée par la sensibilité et la volonté du sujet. Ainsi, si le Soi se définit par sa mémoire, il est aussi ce qui la rend efficace en la guidant personnellement. Mémoire et sujet sont bien entremêlés et fondateurs ensemble de l’identité. 5stratégies d’apprentissage socio émotionnele. Les écoles jouent un rôle critique dans le développement des cinq compétences socio-émotionnelles fondamentales . 1. Autoriser des échecs, des erreurs et des expériences. L’expérience est un facteur fondamental pour tout apprentissage. Chaque enfant va tomber pour apprendre à se Les émotions font de nous des humains. Sans elles, nous ne sommes que des robots, dénués de sens, de but et d’âme. Redevenir sensible aux émotions est primordial pour avoir une vie épanouie et pleine de sens. Cependant, bien souvent, nous avons été coupé de cette guidance émotionnelle dans l’enfance. Alors, devenu adulte, nous sommes souvent perdus car nous n’avons plus ce GPS ultime de l’âme. Reconnecter aux émotions et accepter sa sensibilité est un moyen merveilleux pour se comprendre soi-même et évoluer dans son intérieur. Ceci permet de guérir ses blessures, rayonner ses qualités et de retrouver du sens dans sa vie. Être en contact avec ses émotions est le plus beau cadeau que l’on peut s’offrir ! L’éducation et les émotions Bien souvent, notre éducation et notre enfance nous ont amenés à nous couper de notre guidance émotionnelle. Vues comme inacceptables, nous avons développé une capacité à les enfouir, les rejeter, les cacher, les réprimer. Lorsque vous étiez enfant, avez-vous eu la capacité de Exprimer librement vos émotions ? Être accepté et aimé dans tous vos états émotionnels ? Être accompagné et soutenu pour comprendre et résoudre vos conflits émotionnels ? Si non, alors vous avez été éduqué d’une manière dysfonctionnelle. Rassurez-vous… C’est le cas de la plupart des gens ! Un enfant, lorsqu’il grandit, voit émerger dans sa vie la dimension des émotions. Il a besoin de ses parents et de son entourage pour l’accompagner à comprendre la nature des émotions qu’il peut ressentir afin de réussir à composer avec elles pour devenir une meilleure personne. Malheureusement, cet accompagnement est totalement absent de notre éducation. Au contraire, on nous a souvent appris à nous taire, réprimer et cacher cet aspect si précieux de notre être. La conséquence est que nous nous coupons de nos émotions, de plus en plus, jusqu’à ce que cette dimension de nous-même soit considérée inexistante. Alors, souvent, devenus adultes nous ne savons absolument pas exprimer, reconnaître ou comprendre nos émotions. Que cela soit de la tristesse, de la colère ou de la haine, nous ne les voyons pas, nous les rejetons et les cachons. Nous les réprimons et faisons comme si elles n’existaient pas. Au travail, en famille, en couple, dans la société, nous jouons un rôle de paraître et nous oublions que nous avons des émotions qui demandent à être exprimées. Pourquoi faisons-nous cela ? Et bien, la raison est simple. Un enfant se construit grâce au feedback retour que lui donne son environnement ainsi que les gens dans sa vie. Lorsqu’un enfant ressent des émotions comme de la tristesse ou de la colère, et qu’on ne l’accompagne pas, alors il peut se ressentir rejeté ou non accepté. Pire encore, parfois on interdit aux enfants de pleurer, d’être en colère ou énervé, ou alors on leur fait du chantage affectif tu n’auras pas ça, on le moque, on le rejette, on le juge… L’enfant croit que s’il ne se conforme pas aux règles imposées, il peut perdre l’amour, la présence et l’acceptation de son entourage, ce qui représente tout pour lui et au passage, pour sa survie. Alors, pour garder cet amour et cette acceptation, il se soumet tout simplement à ces comportements. L’enfant adopte donc la croyance qu’avoir des émotions est inacceptable pour garder l’amour et l’acceptation de ses parents et son entourage, et que les émotions sont mauvaises. Il développe donc une capacité à renier, réprimer et rejeter ses émotions afin de continuer à être accepté et aimé. Le taboo des émotions Les émotions sont souvent considérées, dans la croyance collective, comme une faiblesse ou un handicap. Les émotions sont taboo pour la plupart des gens pleurer, être en colère ou avoir de la haine est proscrit si l’on veut être quelqu’un de “bien”. Dans la société, dans le monde du travail, en couple ou simplement dans la rue, il n’y a pas de libre expression possible de ses émotions. Ceci provient du fait que les émotions sont jugées et condamnées, d’abord dans l’enfance, puis des croyances que nous avons en temps qu’adulte. Rendez-vous compte ! Rendez-vous compte de l’image que vous avez des émotions. Rendez-vous compte que vos croyances en rapport avec les émotions proviennent de votre enfance, de l’éducation ou d’institutions extérieures à vous. Prenez conscience que, peut-être, toute votre vie vous l’avez passée à croire que les émotions sont mauvaises, à renier et réprimer vos émotions, à les cacher des autres pour paraître “fort” ou simplement être accepté. Rendez-vous compte que vous avez peur que l’on voit vos émotions. Rendez-vous compte que vous avez peur de vos propres émotions. Quelle bêtise ! Car tout cela, est bâti sur un mensonge. Ou plutôt, c’est bâti sur une croyance qui a été imposée comme vraie. Ce sont ces gens, qui répriment leur tristesse si longtemps, qui finissent au bout de 20 ans en dépression. Ce sont ces gens, qui renient leur colère, qui s’énervent pour un rien au volent de leur voiture, ou avec leur conjoint. Ce sont ces gens, qui répriment tant leur haine, qui deviennent violent et agressif avec les autres. Ce qui n’est pas exprimé dans la douceur et l’acceptation finit toujours par trouver un moyen de s’exprimer. Les maladies, les problèmes de stress, les réactions impulsives et disproportionnées, tout cela provient simplement d’une non acceptation de ce que l’on est, dans nos états émotionnels passés et présent, et de leur accumulation dans le temps. Les émotions demandent à être exprimées et acceptées. S’accepter soi-même est plus important qu’être accepté par les autres. Tout simplement car être accepté par un système névrosé n’a, en fait, aucun intérêt si l’on réfléchit un minimum. Se conformer à un système extérieur ne peut que mener à se perdre soi-même. Mais ça, nous n’étions pas capable de le comprendre pendant notre éducation. D’où l’importance de remettre à jour notre éducation aujourd’hui, et de commencer à se donner l’autorisation nous-même d’être sensible et ouvert aux émotions. Ce qui a du sens et de la valeur, c’est d’être sur un chemin d’écoute et de compréhension de qui vous êtes, et ce, dans “tous vos états”. Car si vous le faites, vous aurez la capacité à avancer et évoluer en étant en accord avec qui vous êtes vraiment profondément. Il est temps d’accepter ses émotions, sa sensibilité et sa guidance intérieure ! Vers une expression libre des émotions S’accepter et se comprendre dans nos états émotionnels est la clef pour créer une relation saine d’évolution et de transformation dans la vie. Ceux qui sont en contact avec leurs émotions développent une capacité hors du commun à être heureux, résoudre leurs problèmes, guérir leurs maladies, avoir des relations saines et créer une vie passionnante. Être déconnecté de ses émotions est la norme, mais ce n’est pas normal. Ce qui est normal, c’est d’y être connecté. Car alors, on redevient puissant dans son évolution personnelle, et on retrouve la capacité à avoir un chemin personnel. Parce que les émotions sont une partie indispensable de notre vie. Elles nous permettent de nous guider, et d’aller dans la bonne direction intérieure, en chaque situation. Une émotion est un état d’âme. Chaque émotion nous indique la manière dont résonne intérieurement une situation, relation, événement ou circonstance. Nos émotions nous indiquent à quel point nous sommes alignés par rapport à ce qui se passe autour de nous ou dans notre vie. Ainsi une émotion perçue comme négative révélera peut-être un conflit, une blessure, ou une peur. Lorsque l’on ressent une émotion négative, cela signifie que nous ne sommes pas alignés positivement dans la situation actuelle. L’émotion négative révèle le bémol. Elle nous indique que quelque chose cloche dans notre vision présente. Lorsqu’une émotion négative s’exprime à l’intérieur de nous, c’est comme si l’enfant que nous étions, et que nous sommes toujours, cherche à exprimer quelque chose Peut-être a-t’il peur, peut-être est-il triste, ou en colère. Il vit quelque chose qui contient de l’énergie et qui a besoin d’être exprimé pour être libéré. Toutes les émotions peuvent se ramener à des émotions d’enfants. Car ce que nous vivons aujourd’hui résonne avec ce que nous avons vécu dans le passé, et que nous n’avons pas résolu. Une émotion qui s’exprime, c’est une partie de vous qui cherche à être entendue. C’est comme si, à l’intérieur de vous, existait l’enfant que vous étiez qui cherche à exprimer son état actuel. Quelle serait alors la meilleure chose à faire ? Accepter et exprimer ses émotions Les émotions cherchent à être exprimées, dans l’acceptation et l’amour. Nous sommes des enfants qui cherchons à résoudre nos conflits émotionnels. La seule manière de le faire est par nous-même, par une écoute et une compassion dévouée. Chaque fois que nous ressentons des émotions, c’est un message de notre enfant intérieur qui cherche à nous parler. En fait, une certaine émotion représente une certaine énergie qui est bloquée, en résistance et en opposition avec notre vie. Cette énergie demande à être libérée pour que notre alignement, sur la joie et l’amour, puisse reprendre sa place naturelle. C’est l’expression libre qui permet de relâcher l’énergie sous-jacente à l’émotion. Les gens hypersensibles sont souvent des personnes qui ne savent pas exprimer leurs émotions, et qui se sentent piégées par leur sensibilité. Lorsque la sensibilité est vue comme inacceptable, alors il est bien difficile d’accepter d’avoir une grande sensibilité. Il s’agit d’apprendre alors à se réapproprier son droit d’être sensible, et de l’accepter et d’en faire une force dans la vie. Ce dont on a besoin lorsqu’une émotion cherche à s’exprimer, c’est de notre attention inconditionnelle, de notre douceur et de notre écoute. Écoutons-nous comme nous écouterions un enfant qui a mal et qui a besoin d’une oreille et d’un cœur attentif. Lorsque l’enfant a pu exprimer librement l’émotion, il passe à autre chose ! Comment ressent-on une émotion ? C’est un certain état que l’on peut ressentir dans son corps, particulièrement dans le bas-ventre, au niveau du thorax et à la gorge et la tête. Une émotion “négative” se manifeste par un certain poids que l’on ressent dans certaines zones du corps. Ce n’est pas dans le corps, c’est “au delà” du corps autour, à l’intérieur, au dessus. Chaque émotion a une signature particulière tristesse, haine et colère n’auront pas la même “texture”. On apprend à sentir les émotions en… les ressentant. Comment écouter ses émotions ? Pour écouter une émotion, il faut simplement tourner son attention et sa conscience vers l’intérieur, dans son corps. L’émotion peut se faire ressentir lorsque l’on fait abstraction du monde extérieur et que l’on ressent en soi. Cela demande un tout petit peu d’attention et de focalisation. Fermer les yeux et respirer doucement, puis tourner son attention vers le ventre, la gorge et le thorax. Se demander quelle émotion s’exprime ? Qu’est-ce que je ressens ? Comment libérer ses émotions ? Une émotion se libère en s’exprimant. L’expression n’est pas un concept extérieur il ne s’agit pas d’exprimer à quelqu’un mais à soi-même. Exprimer, c’est reconnaître et accepter. Lorsque l’on a connecté une émotion à l’intérieur de soi, une attention consciente et bienveillante permet de progressivement dénouer le nœud énergétique et de dissiper le poids. Simplement en observant l’émotion, avec une conscience bienveillante et aimante suffit à faire partir l’émotion. Cela peut prendre un certain temps, qui varie en fonction de l’habitude que l’on a à faire cela, et de la nature de l’émotion en question. Une autre approche consiste à s’imaginer aller voir son enfant intérieur, la partie de nous qui représente “l’enfant en nous”, et de lui parler. Avec bienveillance et acceptation, l’aider à exprimer ce qu’il n’arrive pas à exprimer. Certaines émotions sont plus réprimées que d’autres, et demandent un grand pouvoir d’amour et d’acceptation pour arriver à être libérées. Tu as aimé cet article ? Alors participe à l'Eveil de Conscience et partage-le autour de toi, à tes amis, connaissances, et sur les réseaux sociaux. Partage la Conscience ! Les emails Science du Soi Eveille ta conscience, épanouis ton potentiel et transforme ta vie. Tu recevras nos vidéos, pratiques, méditations, articles et bien plus. Les emails sont gratuits, tes informations resteront privées et tu pourras te désinscrire à tout moment. Science du Soi sur Youtube Découvre notre contenu vidéo pour t'éveiller à la Science du Soi et transformer ta vie ! M39ag. 2 167 329 229 322 308 243 390 388

capacité à participer aux émotions des autres